Arrêtez la tuerie des animaux sauvages en France!

Bonjour,
Voici l'avis défavorable des associations Nos Amis Les Animaux 85480 et de Forests From Farms (des associations pour la protection des animaux, de l'environnement et de la nature, pour la lutte contre le réchauffement climatique) pour les projets d’arrêté sur la chasse pour la saison 2020/2021.
Pour commencer, nos membres sont de l'avis que la chasse en France devrait être carrément interdite pour la raison qu’elle fait plus de mal que de bien à l’écosystème, à l’environnement et aux concitoyens.
Au moins 84 % de la population française est contre la chasse. Une pétition de l'association One Voice montre que plus de 218.500 personnes souhaitent même interdire la chasse en France, point final. La chasse est vue par beaucoup comme une nuisance. Mais on ne l'ose pas dire par peur de représailles.
La présence des chasseurs, qui, surtout les week-ends, se promènent avec leurs fusils autour de nos propriétés, nos maisons et nos animaux domestiques, sans se priver de carrément nous harceler, devient de plus en plus insupportable. Les périodes de chasse  sont beaucoup trop longues. Surtout la chasse en été est inacceptable. Pour donner aux autres, la majorité de la population, qui ne chassent pas, un peu de répit, nous souhaiterions que la chasse soit interdite, au moins tous les week-ends, tous les jours fériés et pendant les vacances scolaires, sans dérogations.
La chasse, la pêche et le piégeage représente une grave atteinte à 98.5% de français puisque le droit de chaque citoyen de profiter de la faune est piétiné si ces activités morbides sont autorisées. En effet, un citoyen qui prend plaisir à observer des animaux dans la nature n’empêche pas les chasseurs de pratiquer leur activité. L’inverse est impossible puisque lorsqu’un chasseur tue un animal il prive chaque citoyen de pouvoir voir cet animal puisqu’il est mort. Par ailleurs, c’est également une atteinte au droit du travail puisque les photographes animaliers eux- mêmes nous confient qu’il est de plus en plus difficile de pouvoir photographier des animaux dans leur milieu naturel puisque soit ils ont disparu, soit ils sont en voie de disparition et il est donc impossible ou très difficile de les prendre en photo. Une activité de « loisir » ne doit pas primer sur le droit des citoyens de profiter de la nature et encore moins quand il s’agit de leur emploi !
La chasse est un passe-temps extrêmement dangereux. Les accidents de chasse, non seulement chez les chasseurs, mais surtout aussi chez les non-chasseurs et leurs animaux domestiques, ne sont pas négligeables. Sachant que même en plein jour il y a des chasseurs qui ne peuvent même pas distinguer entre un cueilleur de champignons et une perdrix, nous pensons que ces heures d'ouverture à l'aube et à la nuit tombante sont extrêmement dangereuses et donc irresponsables.
L'arrêté ne donne pas de statistiques, ni des raisons valables pour continuer la pratique de la chasse et ne s’adapte pas aux nouveaux résultats d’études sur la biodiversité déjà en danger par le changement climatique et les nouvelles pratiques paysannes qui se sont intensifiées. Pour les oiseaux par exemple, récemment deux études (l’une a été menée à l’échelle nationale par le STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), un programme de sciences participatives du Muséum national d’histoire naturelle auquel contribue la population ; et l’autre par le CNRS dans la plaine des Deux-Sèvres) ont démontré que “les oiseaux disparaissent des campagnes françaises à un rythme alarmant”. nationalgeographic.fr/animaux/les-oiseaux-disparaissent-des-campagnes-francaises-un-rythme-alarmant
Le “silence” de la nature  en France est remarquable si on le compare par exemple avec les pays nordiques.
Accepter la chasse aux oiseaux de passage est en plus en contradiction avec les intentions de la Directive Oiseaux de l'Union Européenne (79/409/CEE) et la Convention de Bern du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe. Ces oiseaux sont tous protégés par cette directive et par la convention de Bern. Beaucoup de ces oiseaux sont migrateurs et entreprennent de grands voyages avec destinations dans d'autres pays de l'Europe, où ils sont protégés par de nombreuses associations de la protection de la faune sauvage. La protection de ces oiseaux est payée par des donateurs, par divers états, et assurée avec l’aide de bénévoles. Ces oiseaux n'appartiennent donc pas uniquement aux Français qui ne peuvent pas s’arroger le droit de les tuer. 
En ce qui concerne les dégâts des sangliers, cet argument est injustement utilisé par les chasseurs qui eux-mêmes sont responsables de l'élevage, pour le lâcher et même pour le nourrissage des sangliers pour faire accroître la population de cette espèce. Nous pensons que la France devrait, si besoin, envisager la stérilisation des sangliers, ce qui est fait dans d'autres pays, comme l'Espagne. Pour ces animaux et surtout les chevreuils, la France devient invivable. Presque tout le territoire de la France, à part quelques rares endroits, est utilisé pour l'élevage et l'agriculture. Les animaux sauvages ne trouvent plus suffisamment de nourriture dans les zones naturelles ce qui les encourage à se nourrir dans les champs de maïs, de blé. Il faut redonner des terrains agricoles à la nature. Et les propriétaires de jardins, terrains et les agriculteurs devraient clôturer leur propriété pour empêcher que les animaux sauvages y entrent.
En plus, la chasse de certains animaux comme le renard pose plutôt un danger pour la santé publique que l'inverse. Le renard est un animal très utile. Il a été démontré que la présence de prédateurs comme les renards et les fouines est bénéfique pour lutter contre les infections véhiculées par les tiques, telle que la bactérie de Borrelia responsable de la maladie de Lyme, un vrai danger de nos jours. Et le renard joue un rôle important pour la régulation des populations de rongeurs. 
La souffrance inacceptable des animaux causée par les chasseurs est évidente. La France a la plus longe liste de méthodes de chasse barbares et d’espèces soi-disant “nuisibles”. La chasse à courre, à cor et à cri, par exemple, est déjà interdite dans beaucoup de pays européens. Nous ne manquons pas de vous informer que nous avons déjà attiré l'attention du Président de la République sur ce sujet: http://www.nosamislesanimaux.com/lettre-chasse-%C3%A0-courre.php 
Nous sommes pour l'abolition de cette forme de chasse. La même chose pour la vénerie sous terre, qui est fondamentalement cruelle. Elle aussi n'est déjà plus pratiquée, et est même illégale, dans de nombreux pays européens. L'animal n'a aucune chance. Les animaux sont énormément stressés. Et le blaireau est d’ailleurs injustement accusé de transmettre la tuberculose bovine, ce qui est démenti par les études scientifiques ; http://www.journaldelenvironnement.net/article/tuberculose-bovine-le-blaireau-enfin-innocente,75192 Il faut prendre l'exemple du Royaume Unie où les blaireaux ne seront plus abattus car le gouvernement a mis en place un programme de vaccination des bovins pour la tuberculose bovine https://www.gazetteseries.co.uk/news/18291587.phasing-badger-culls-promised-cattle-tb-vaccine-set-deployed/ Finalement, pour la chasse à tir du grand gibier, il est prouvé qu'à cause des nombreux tirs ratés les animaux ne sont pas morts d'un coup. Il faut plusieurs tirs pour tuer un animal ce qui cause une énorme souffrance inutile.
Il est temps de prêter attention à la science et de lâcher les « traditions » du moyen âge. 
Au lieu de tuer des animaux sauvages, les agriculteurs et les chasseurs seraient mieux occupés à planter des arbres et créer des espaces de vie pour la vie sauvage. Les données scientifiques les plus récentes montrent que la vie sur terre est menacée. L’espèce humaine n’est qu’une petite partie de la chaîne écologique. La disparition des autres espèces mènera à la disparition de l’espèce humaine.
Emmanuel Macron, pour contrer le slogan de Donald Trump « Make America Great Again ! », a inventé son propre slogan : «Make Our Planet great Again!» Quand actuellement toutes les données scientifiques montrent que nous entrons dans une crise environnementale planétaire, continuer la chasse en France  ferait preuve de l’insincérité, de l’hypocrisie et du manque de bon sens de ceux qui sont censés veiller sur nous et protéger notre environnement.
En vue de ces objections et du manque de rationalité dans cet arrêté, nous sommes de l’avis que cet arrêté ne devrait pas être approuvé.
Cordialement,


Marit de Haan 
pour les associations NALA 85480 et Forests From Farms