Le système français concernant la réglementation à propos des chats et chiens errants veut qu’ils demeurent dans une fourrière, chenil reconnu officiellement, pendant une période de 8 jours ouvrés. Après ce délai, s’ils n’ont pas retrouvé leurs propriétaires ils peuvent être cédés à une association de protection animale sous réserve que l’association ait accès à un refuge officiellement reconnu. S’ils ne peuvent pas être adoptés et avec l’accord d’un vétérinaire ils pourront éventuellement être euthanasiés. Quand la législation a été examinée au sénat, on partait du principe que chaque ville devait signer un contrat avec une association et que l’euthanasie restait le dernier recours.


     Malheureusement, il en fut tout autrement. 

     Premièrement, les associations qui peuvent accéder aux refuges adaptés font défaut. La construction de ces derniers coûte cher, cela représente un investissement énorme concernant le travail administratif et l’obtention des diplômes pour en assurer la gestion. 

Deuxièmement, à l’époque, c’est-à-dire en 1998, lorsque la législation fut envisagée on pensait qu’un contrat coûterait environ un franc (environ 15 centimes d’euros) par habitant et par an. C’était un peu optimiste et le coût moyen fut bientôt estimé entre 50 centimes et un euro. Il en résulta que de nombreuses villes ne passèrent aucun contrat avec quelque association qu’il fut et ainsi l’euthanasie deviant l’usage courant plutôt que le dernier recours. Parce qu’ils ne sont pas identifiés et que leurs propriétaires ne peuvent donc pas être retrouvés, on estime qu’environ la moitié des chats et chiens errants sont euthanasiés en France. Il est clair que cette situation doit changer.

     Comme vous le savez certainement, NALA ne dispose pas de refuge pour les animaux. En plus des raisons évoquées ci-dessus nous ne pensons pas qu’un refuge soit le meilleur endroit pour un chat. Nous avons recours à des familles d’accueil, ainsi il évolue dans un environnement aimant et nous pouvons évaluer de façon précise sa personnalité et son comportement, ce qui est essentiel pour une adoption réussie.

      Nous avons eu récemment l’une de nos réunions semestriels habituelles (vous pouvez lire le compte rendu ici) avec la direction départementale de la protection des populations qui est le service chargé, entre autres choses, du bien-être des animaux en Vendée. Ils nous ont demandé de leur expliquer le fonctionnement de nos familles d’accueil, ce que nous avons fait. Puis, ce fut un choc énorme : ils étudient à l’heure actuelle comment modifier les exigences de façon à ce que les associations telles que NALA qui ne disposent pas de refuge puissent sortir et faire adopter les animaux mis en fourrière. C’est une merveilleuse nouvelle qui élimine un des obstacles majeurs à l’adoption des animaux tout en étant également une des demandes de notre pétition. Avec un peu de chance, quelque chose ressortira de ce projet car il semble que chacun y trouve son compte : plus d’animaux sauvés, un moindre coût pour le contribuable. Croisons les doigts.