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Au cas où vous ne seriez pas au courant, il y a quelques soucis en ce qui concerne la fourrière à Luçon. Il s’agit d’accusations de maltraitance d’animaux et d’euthanasies non autorisées. La semaine dernière (vendredi 20 septembre) certaines personnes ont fait obstruction au camion le croyant chargé de cadavres de chiens, dans le but de faire emporter les corps par les gendarmes pour être autopsiés. Après un certain temps les gendarmes sur place ont été remplacés par d’autres qui ont permis au camionneur de partir. Plus tard le gérant de la fourrière avait chargé un autre camion avec des sacs en plastic et est parti . Suite à cet incident la création d’une page sur Facebook a suscité un accès de colère parmi beaucoup de gens qui ont le bien-être des animaux à cœur.  

Plusieurs associations de protection animale en Vendée s’inquiètent à ce sujet et agissent. Evidemment, le gérant de la fourrière est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire, mais les éléments de preuve disponibles, y compris bon nombre de photos et de témoignages, nous portent à croire qu’une enquête en profondeur est requise. Entretemps, nous appelons au calme puisque des accusations outrageuses et même des menaces de mort ont été faites contre le gérant de la fourrière. 

La réponse initiale du maire de Luçon, telle qu’elle a été rapportée par les médias, a donné l’impression que le maire ne prenait pas la chose au sérieux. Certaines personnes ont donc créé des pétitions et une manifestation silencieuse a eu lieu devant la mairie à 14h lundi (23/9). Le maire de Luçon a invité les associations de protection animale qui étaient concernées à un rendez-vous à la même heure. L’association NALA était présente à cette assemblée.

La réunion s’est passée dans le calme et dans une ambiance de respect mutuel. Le maire a expliqué que les journalistes avaient donné une fausse impression de son point de vue. En fait, nous a-t-il dit, il aime les animaux et il a été choqué et consterné par les photos de chiens morts. Il soutient totalement l’idée d’une enquête approfondie et il porterait personnellement plainte s’il s’avère qu’il y ait eu des actes répréhensibles. Son pouvoir sur la fourrière est en fait très limité car c’est la Communauté des Communes du Pays Né de la Mer qui en est responsable. Il leur avait déjà écrit avant notre réunion pour exprimer son inquiétude.

Il nous a aussi informés que la Direction Départementale de la Protection des Populations (Préfecture) avait inspecté la fourrière au mois d’août et n’avait pas trouvé de problème majeur. Pourtant, l’une des personnes présentes à la réunion soutient qu’apparemment la DDPP avait donnée une semaine de préavis à la fourrière. De toute évidence c’est quelque chose qui devrait être tenue en compte par une enquête.

Le maire a mentionné que le gérant de la fourrière avait reçu beaucoup de menaces de mort et il nous a demandé d’appeler au calme. Nous lui avons répondu que c’est ce que nous faisons depuis un bon moment. 

Le maire nous a dit qu’il arrangerait un rendez-vous avec le Président de la Communauté des Communes dès que possible. En fait, mercredi soir une invitation a été envoyée pour une réunion à 9h jeudi.Nous nous sommes mis d’accord pour y aller.

La réunion devait avoir lieu au quartier général de la Communauté des Communes à St Michel en l’Herm. Nous sommes arrivés en retard vers 9h15 à cause de travaux sur la route à trois endroits qui ont rallongé de 20km un parcours qui aurait dû être de 35km. Cependant 2 ou 3 personnes étaient déjà là avant que le Président de la Communauté des Communes n’arrive vers 9h05. En totalité on était 7, mais le Président a d’abord accepté de ne voir que 2 personnes, puis a demandé un “ordre de mission” avant de finir par refuser de nous voir. Il s’est vite mis en colère quand nous lui avons dit que nous serions tous présents à la réunion et il a refusé de nous recevoir. Un de nos membres a téléphoné à la presse…. Le maire a téléphoné aux gendarmes pour nous faire éjecter du bâtiment, qui est pourtant normalement ouvert au public. Nous avons attendu patiemment dehors l’arrivée des journalistes et des gendarmes. Entre temps on a contacté le maire de Luçon qui a exprimé sa déception face au comportement du Président. 

La presse écrite est arrivée … mais non les gendarmes. Nous avons donc tout expliqué à la presse et puis nous sommes tous rentrés à nos domiciles respectifs.

Les différentes associations et citoyens enquêtant sur cette affaire se sont retrouvés le weekend dernier pour faire le point et définir les actions futures. Nous vous tiendrons informés.


A suivre sur la page facebook NALA Bournezeau